Paris castle Life III

01/08/202312/10/2023 Michel Setboun

Paris la vie de chateau III

La procession de la confrerie Mouride au coeur de Paris, dans le quartier de Barbès.

A Paris il n’est pas nécessaire de prendre l’avion pour voyager au bout du monde. Un ticket de métro suffit. Voici donc la suite de mes histoires que j’ai intitulée

“La Vie de Château”. Summer in Paris

Pour cela, il faut sortir du centre de Paris, de Notre-Dame, de la Tour Eiffel, etc., et se balader dans les quartiers périphériques, un peu comme on le ferait à New York en allant dans le Queens ou à Brooklyn.

pour cette serie je continue a travailler en format carré avec en tete l’esprit du format 6×6

La suite du texte en français apres les images.

the Baye Fall, men and women of the Islamic Sufi order wearing long, distinctly “locked” hair, and often with amulets of their spiritual leader laced around their necks. A brotherhood, as it is known. They wore thick, black leather amulets stacked around their necks. Some of the younger Baye Fall were panhandlers that would request cash or that I buy them rice or sugar for their Cafe Touba. They were Sufis, or mystics, in West Africa, a fascinating side of Islam that doesn’t receive much attention, except for the Turkish Whirling Dervishes and the renown Sufi poet, Rumi.

”The Mouride brotherhood (Wolof: yoonu murit, Arabic: الطريقة المريدية aṭ-Ṭarīqat al-Murīdiyyah or simply المريدية, al-Murīdiyyah) is a large tariqa (Sufi order) most prominent in Senegal and The Gambia with headquarters in the city of Touba, which is a holy city for the order.The Baye Fall is a Senegalese Muslim sect that is most easily identifiable by their dreadlocked hair, bright patchwork garbs, spiritual amulets, and well-known tenet of hard work.

french follow

Le Baye Fall est une branche du mouridisme au Sénégal, fondée par Ibrahima Fall. Le mouvement est étroitement lié à la confrérie des Mourides et se caractérise par son dévouement et sa loyauté envers le cheikh Ahmadou Bamba, considéré comme un guide spirituel et un modèle à suivre.

Les Baye Fall sont des adeptes fervents et dévoués, s’engageant pleinement dans l’œuvre de leur cheikh.Ce groupe religieux se distingue par son désintérêt total pour les biens matériels et la vie mondaine. Ils vivent de manière simple et modeste, évitant les possessions matérielles superflues. Le Majjal est l’un des aspects emblématiques du mode de vie Baye Fall, qui consiste à faire la ronde et à mendier par groupes restreints. Cette pratique démontre leur dévotion à leur foi et leur confiance en Dieu pour subvenir à leurs besoins.Le lien entre les disciples Baye Fall et leur marabout est essentiel et profondément respecté. Le principe du Njebullu, également connu sous le nom d’allégeance ou ba’ia, incarne cette relation de respect et d’obéissance envers leur guide spirituel. Ils suivent les recommandations de leur marabout avec une croyance absolue en leur message divin et en la parole de Dieu.

Historiquement, les Baye Fall étaient associés au travail agricole, et Ibrahima Fall, en prêtant allégeance à Ahmadou Bamba, a reçu en cadeau une hache symbolisant le travail au service de l’homme. Ainsi, ils se sont impliqués activement dans l’agriculture, jouant un rôle déterminant dans le développement économique de la confrérie mouride.Les Baye Fall se distinguent également des autres musulmans par leur interprétation spécifique de la foi. Ils croient que leur travail accompli au nom de leur marabout les exempte des devoirs et obligations religieuses, car leurs bonnes actions leur ouvriront les portes du paradis. Historiquement, ils portaient des armes blanches telles que des sabres, des machettes ou des haches pour les travaux agricoles et pour se défendre. Cependant, l’administration coloniale française, au cours du xixe siècle, a interdit le port d’armes blanches, ce qui explique le port du gourdin chez les Baye Fall d’aujourd’hui.Leur grande ferveur religieuse est visible lors des célébrations organisées par les mourides, au cours desquelles ils pratiquent activement le dhikr, un rituel consistant à chanter et à louer Allah, le prophète Mahomet, Ahmadou Bamba, ses descendants et Mame Cheikh Ibrahima Fall et ses descendants.

La poésie, la musique et la méditation occupent une place centrale dans leur spiritualité, typiques du soufisme, et contribuent à renforcer leur engagement envers leur foi.Le Baye Fall est considéré par certains comme un mode de vie plutôt qu’une simple religion, et beaucoup estiment que l’on ne naît pas Baye Fall, mais qu’on le devient par choix et dévotion. Ils s’enracinent profondément dans la culture wolof, incorporant des éléments de la tradition wolof (thieddo) dans leur pratique religieuse. Cela se reflète notamment dans leur style vestimentaire distinctif, avec des locks (Njañ), des ceintures colorées (Njaxaas) et des boubous traditionnels. Ils parlent principalement le wolof et tiennent à préserver leur identité africaine, tout en restant fidèles à la religion musulmane.En résumé, le Baye Fall est un mouvement religieux et culturellement riche au Sénégal, caractérisé par son dévouement au cheikh Ahmadou Bamba, son mode de vie ascétique, son engagement dans le travail agricole, sa ferveur religieuse lors des rituels et célébrations, et son lien profond avec la tradition wolof et la culture africaine.