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Rêve de Révolution
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Je ne sais pas bien pourquoi j’ai commencé ce nouveau projet par cette histoire du Salvador que tout le monde a oublié. C’est une de ces nombreuses histoires qui n’intéressent plus personne. Il faut pourtant se souvenir que tous ces mouvements ont nourri les rêves de jeunesse de nombre d’entre nous. Désir de justice et d’égalité sociale, rêve d’un monde meilleur. je pense à 1968, au Manifs pendant lesquelles on criait “US GO” home ou ” Viet Nam, Laos, Cambodge , FLN vaincra”. je ne savais pas que des années plus tard je serais en mer de Chine à la recherche des “Boat people” (une histoire elle aussi oubliée”.
Curieusement, tous ces mouvements de protestations, tous ces soulèvements , tous ces espoirs ont donné naissance à des dictatures. Au Cambodge avec les Khmers rouges, au Viet-Nam, au Nicaragua ou Ortega, le leader des Sandinistes est devenu lui aussi dictateur. La liste serait trop longue. Sans oublier les printemps arabes qui ont engendré des désastres en particulier en Syrie.
Cette guerre civile au Salvador m’a marqué, depuis 1976 et la guerre au Liban, je parcourais la planète, en Angola, en Afghanistan, en Iran au Salvador, à la recherche du scoop; et puis un beau jour j’ai été arrêté dans mon élan . Voici le texte que j’ai envoyé à l’agence après ma première blessure de guerre.
Deux jours après l’accident, je me décide enfin à écrire. je ne sais pas très bien pourquoi car cette blessure est finalement sans gravité, deux trous dans le gras de mon ventre c’est assez joli mais pas vraiment impressionnant. je me sens parfaitement bien, en pleine forme, si il n’y avait pas ce risque d’infection, j’aurais volontiers continué mon périple en amérique centrale, au risque de paraître un peu fou. Tout danger me semble totalement écarté.
Ce qui m’a le plus étonné c’est que je n’ai absolument pas souffert. je savais dès le début que je n’étais pas gravement touché. je ne crois pas avoir eu peur. je connais la peur. lorsque les muchachos ont commencé à nous tirer dessus, comme d’habitude je n’y croyais pas vraiment: cela n’arrive qu’aux autres?. puis, tout a été très vite, les balles, des sifflements de plus en plus rapprochés, un claquement un peu plus fort que les autres, la sensation que quelque chose avait pénétré mon corps, puis le sang qui s’écoulait à flot. je ne sentais rien, j’étais étonné que cela me soit arrivé. je n’arrivai pas à y croire. les bruits autour de moi, Jacqueline, jim, et Michel, un peu tendu mais toujours maître de lui-même. Comment ça va?
La blessure n’a pas l’air grave. les balles sifflaient toujours autour de nous. j’ai eu le sentiment que ça pouvait être la fin, le sang s’écoulait lentement. j’ai eu peur que mon coeur craque car je ne voulais pas mourir. c’était trop simple, trop bête. mais je n’avais absolument pas peur. je savais simplement que je pouvais mourir à tout instant. une balle dans la tête sans douleur, a aucun moment je n’ai pensé à l’infirmité. je croyais encore à ma “bonne étoile”. Michel maîtrisait parfaitement la situation et nous nous en sommes sortis par miracle, est ce que nos agresseurs avaient réalisé entre-temps que nous étions des journalistes? ils ne le savaient sans doute pas. le statut de journaliste n’est pas un privilège.
Un peu plus loin sur la piste nous avons rencontré l’armée, véhicules blindés, soldats, nous étions enfin hors de danger. Plus de balles dans la tête.
Entre-temps Francis Pisani avait trouvé un hélicoptère, nous sommes rentrés, la peur au ventre avec Jacqueline, à San Salvador. Les guérilleros peuvent nous tirer dessus à tout moment. nous volons à ras du sol. accroché à notre hélico, sans porte et sans siège. j’avais froid, le vent pénétrait dans l’appareil. nous avons enfin atteint le lac ilopango. j’ai commencé à respirer. Nous étions tirés d’affaires. La mort n’était pas au rendez-vous. * j’ai commencé à m’inquiéter pour ma blessure.
La balle était- elle sortie? j”appréhendais l’hôpital, les soins qu’on allait m’infliger. la peur des piqûres, des prises de sang et de tout ce qui touche à mon corps “inviolable”. Le médecin devra peut-être faire une opération, retirer la balle. À l’hôpital, les médecins m’ont tout de suite rassuré. Ce n’est pas grave, la radio a confirmé leur diagnostic. la balle était ressortie, deux trous en était la preuve? Deux jours plus tard, de retour à l’hôtel. les comment ça va, how are you” etc… La télévision colombienne s’est intéressée à mon cas, une interview en espagnol et quelques photos. les premiers coups de téléphone à Paris et à New-York: mes amis, mes parents etc… une publicité assurée, et l’inquiétude réelle ou simulée de tout un tas de gens . j’avais effectivement eu de la chance. comme l’a dit Pisani.: c’est la blessure dont on rêve tous”
Dream of Revolution
The Salvadoran Civil War was a conflict that took place in El Salvador from 1980 to 1992. The war was fought between the military-led government and leftist guerrilla groups, including the Farabundo Marti National Liberation Front (FMLN). The conflict resulted in the deaths of over 75,000 people and the forced displacement of over a million Salvadorans. The war ended with the Chapultepec Peace Accords in 1992, which led to the establishment of the UN Mission in El Salvador (ONUSAL) and the disarmament of the guerrilla groups.
El Salvador continues to experience high levels of violence, primarily due to gang activity and organized crime. The two largest gangs in the country are the Mara Salvatrucha (MS-13) and Barrio 18, which engage in various illegal activities including drug trafficking, extortion, and murder. The government has implemented several anti-gang measures, including a crackdown on gang members and stricter penalties for gang-related crimes, but these efforts have been criticized for leading to human rights violations and failing to address the root causes of gang violence. Despite these challenges, El Salvador has seen some improvements in security in recent years, with a decline in the murder rate and increased public security measures.
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